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La journée de travail "classique" : un concept qui s'effrite
En Belgique, le bon vieux rythme 9h-17h semble appartenir à une autre époque. Les habitudes professionnelles évoluent rapidement, et une tendance se confirme : les horaires standards deviennent l’exception plutôt que la règle. Résultat ? Une main-d’œuvre sous tension, des journées plus longues, et un équilibre vie pro/vie perso qui vacille.
Des heures qui débordent de partout
Aujourd’hui, rares sont les travailleurs qui quittent le bureau à l’heure. Beaucoup commencent avant que la machine à café ne soit chaude et terminent bien après que la lumière du jour ne s'éteigne. Pour d’autres, l’amplitude horaire dépend simplement… de ce qu’il reste à faire. Dans de nombreux secteurs, il n’est plus surprenant de devoir prolonger sa journée pour absorber une charge de travail imposante ou faire face à des échéances de plus en plus serrées.
À cela s’ajoutent des équipes dispersées aux quatre coins du monde. Travailler avec un collègue à Montréal ou un partenaire à Singapour pousse certains professionnels à adapter leurs horaires, parfois au détriment d’un rythme plus sain.
La surcharge devient la norme
Le constat est inquiétant : une partie significative des travailleurs se sentent régulièrement débordés. Beaucoup décrivent leurs journées comme “chargées du début à la fin”, tandis que seuls une poignée estiment avoir une charge de travail légère. Le travail supplémentaire n’est donc pas un choix mais une nécessité pour boucler ce qui doit être fait.
La journée continue : toujours connectés, même en vacances
L’idée de “fermer le laptop et décrocher” devient complexe. De nombreux professionnels continuent de consulter leurs e-mails avant l’aube, tard le soir et même le week-end. Certains vérifient leur messagerie en vacances uniquement pour éviter l’effet “mur d’e-mails” au retour.
Ce phénomène de journée ininterrompue crée une pression sourde mais persistante : celle d’être disponible en permanence, même lorsqu’on est censé se reposer.
Le besoin urgent de moments sans interruptions
Face à cette surcharge, une solution émerge : instaurer de véritables moments de concentration sans sollicitations. Des heures protégées où le téléphone ne sonne pas, où les notifications sont mises en veille, et où chacun peut avancer sereinement. Beaucoup de travailleurs sont convaincus que ce type de structure augmenterait leur efficacité… tout en réduisant l’obligation implicite de travailler en dehors des heures.
Former, développer et accompagner : les réponses des employeurs
Pour faire face à la pénurie de talents, les entreprises misent de plus en plus sur le développement interne. Programmes de formation renforcés, parcours d’évolution, mentorat… L’objectif est clair : fidéliser, soutenir et faire monter en compétences les équipes déjà en place.
Mais au-delà des compétences techniques, un nouveau défi apparaît : créer une culture qui valorise la flexibilité, la collaboration et le soutien réel envers les travailleurs.
Un changement qui doit venir d’en haut
Repenser les attentes en matière d’horaires et de charge de travail ne peut venir que du leadership. Ce sont les dirigeants qui doivent donner le ton, reconnaître lorsque les responsabilités augmentent, fixer des limites réalistes et encourager une communication transparente sur les priorités.
En bref, pour éviter que la surcharge devienne la norme, les organisations doivent cesser de considérer les heures supplémentaires comme un non-dit culturel… et enfin reconstruire des journées de travail humaines, équilibrées et durables.
Sources :
https://peoplesphere.be/fr/les-horaires-standards-de-bureau-en-passe-de-devenir-un-mythe-15-des-travailleurs-seulement-les-respectent-encore/
https://www.babylone-avenue.com/modification-des-horaire-de-travail/

